« Fais mon cœur semblable au tien »
L’objectif de cette semaine c’est de pouvoir nous arrêter devant ce Cœur Sacré, car nous sommes appelés à viser au cœur, c’est-à-dire à l’intériorité, aux racines les plus fortes de la vie, au noyau des affections, en un mot, au centre de la personne. Cette semaine, tournons le regard vers deux cœurs : le Cœur du Bon Pasteur et notre cœur de pasteurs. Jn 10
Le vendredi dernier à la messe des enfants au centre, les petits amis de Jésus disait que le cœur de Jésus est un cœur doux, lent à la colère, juste, qui pardonne, humble, pur et qui fait beaucoup de cadeau. Et toi devant ce cœur comment le trouve ? Le Cœur du Bon Pasteur n’est pas seulement le Cœur qui a de la miséricorde pour nous, mais la miséricorde elle-même. Là je me sens sûr d’être accueilli et compris comme je suis ; là, avec toutes mes limites et mes péchés, je goûte la certitude d’être choisi et aimé. Ez34, 11-16
C’est un cœur qui n’a pas de frontières, il ne se fatigue jamais et ne se rend jamais. Là nous voyons sa manière continuelle de se donner, sans limites ; là nous trouvons la source de l’amour fidèle et doux, qui laisse libres et rend libres ; là nous redécouvrons chaque fois que Jésus nous aime « jusqu’au bout » (Jn 13, 1) – il ne s’arrête pas avant, jusqu’à la fin, – sans jamais s’imposer.
Le Cœur du Bon Pasteur est penché vers nous, « polarisé » spécialement envers celui qui est plus distant ; Là pointe obstinément l’aiguille de sa boussole, là se révèle une faiblesse d’amour particulier, parce qu’il désire rejoindre chacun et n’en perdre aucun.
Le cœur sacré de Jésus c’est un cœur qui a été transpercé, blessé, mais qui laisse jaillir non de l’amertume ou de rage ; mais qui laisse jaillir du sang et de l’eau c’est-à-dire de la vie. Un cœur blessé ? En cela nous nous identifions avec toi, car chaque jour ceux qui nous entoure ne cesse de nous transpercer le cœur et de nous blesser profondément par des paroles, gestes, options. Mais aujourd’hui je me demande qu’es ce qui jaillit de mon cœur ? la vie ou la mort.
Devant le Cœur de Jésus naît les interrogations fondamentales de notre vie comme apôtre :
- où est orienté mon cœur ? Question que nous apôtres devons-nous poser de nombreuses fois, chaque jour, chaque semaine : où est orienté mon cœur ? Où pointe-t-il, quel trésor cherche-t-il ? Parce que dit Jésus – « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21). Tout le cœur de Jésus est centré dans la mission que le Père la confié. Les trésors irremplaçables du Cœur de Jésus sont deux : le Père et nous. Ses journées se passaient entre la prière au Père et la rencontre avec les gens. Le cœur de l’apôtre du Christ lui aussi est appelé à connaître seulement deux directions : le Seigneur et les gens. Son cœur ne doit pas être « un cœur instable », qui se laisse attirer par la suggestion du moment ou qui va çà et là en cherchant des consensus et de petites satisfactions. Au contraire son cœur doit être établi dans le Seigneur, captivé par l’Esprit Saint, ouvert et disponible aux frères.
Oh Seigneur mon Dieu, bien que t’ayant connu, j’aimerais encore tromper mon cœur avec ce qui ne donne pas la vie. Mais une chose est sûr Seigneur, tu nous a bien fait, et notre cœur ne sera au repos que lorsqu’il demeurera en toi.
- Qu’es ce qui jaillis d’elle : jésus disais en effet, que ce qui souillait le corps ce ne sont pas les réalités externes mais c’est ce qui jaillis du cœur. Être attentif à tout ce qui ce tissé dans mon cœur car « ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (Lc 6, 45).
Se laisser conquérir pleinement par le cœur sacré de Jésus Christ! Tel doit être le but de toute notre vie. Ne cessons pas de tourner notre attention vers ce cœur sacré lieu où on apprend “cœur à cœur” avec le Christ à être apôtre et pasteur de son peuple. Puisses la Vierge nous accompagner chaque jour dans cette identification: Mère aide nous a que notre cœur soit semblable à celle de ton Fils.
Soeur Viviane Laure Manguem
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